Avoir peur d’être malade pour toujours et d’être condamné, maudit – l’idée que mon trouble était dû à un traumatisme

rocher rongé à de multiples endroit dans une forêt
J'avais peur que mon cerveau soit détruit, que des zones aient disparu, que je ne retrouve plus mes capacités cognitives et d'être heureux. Quand on me parlait que les cerveaux des schizophrènes diminuaient de taille, ça me faisait extrêmement peur.

J’avais l’idée que j’étais devenu malade à cause d’un traumatisme, genre avoir été violé tout petit sans m’en souvenir ou autre chose. Ça pouvait paraître cohérent car il n’y a pas de raison que je sois malade comme ça, et puis c’est rassurant, ça veut dire que je suis normal, c’est juste qu’il m’est arrivé un traumatisme, et que contrairement à mon ressenti constant, ce n’est pas moi le coupable. Et puis il y a un truc mauvais/grave et y a un coupable donc c’est cohérent, et ça donne l’espoir qu’on puisse retrouver le traumatisme et qu’on puisse guérir en retrouvant ce traumatisme. J’ai eu une période avec cette idée là.

J’avais peur que si il y avait un bug dans mon cerveau, ça soit définitif et ça ne soit pas réparable, que mon cerveau soit anormal, fini, périmé, détruit, que je ne puisse jamais redevenir normal, heureux et serein, que l’anomalie dans mon cerveau me rendant anormal et malheureux reste pour toujours, du coup cette idée de traumatisme, plus naturelle me rassurait, et j’aimerai bien y croire à cette période. J’avais peur que mon cerveau ne revienne jamais à la normal, que je sois condamné, que ça soit irréparable, cette idée me terrorisait.
jeu de jenga qui tient tout juste en équilibre
J'avais peur que tout bascule et que je devienne fou à chaque instant.

Aujourd’hui je pense que c’est juste un dérèglement d’origine biologique des neurones, et que si des chercheurs trouvent l’origine de ce dérèglement, ça pourrait peut être revenir dans l’ordre, ça a aussi quelque chose de rassurant, mais je pense que ça peut être vrai car pour moi les idées des schizophrènes et des autres maladies psychiatriques sont juste issues d’une exacerbation de phénomènes normaux dans le cerveau.

J’avais souvent peur que le dérèglement grave de mon cerveau ne puisse qu’empirer.

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