Pic sérotoninergique

dessin de la joconde au crayon à papier
Illustration pour embellir le site.

Je vais décrire un symptômes que je n’ai pas retrouvé sur internet, je ne suis pas sûr de son nom, mais un ami psychiatre m’a dit que ça s’appelait pic sérotoninergique si j’ai bien compris.

Les pics sérotoninergiques consistent à se bloquer sur une idée souvent un peu folle, et que la personne se braque si on la contredit, c’est un symptôme fréquent dans la schizophrénie.

Voici l’exemple d’une de ces idées que je me suis faite : dans ma ville il y a un endroit où il y a un large trottoir et au-dessus de ce trottoir il y a un panneau qui indique qu’il ne faut pas y mettre de poubelle.

Comme je me demandais pourquoi il y avait ce panneau ici, alors que ça me paraissait bizarre, car il ne semblait pas y avoir d’intérêt vu qu’à cet endroit personne n’avait de raison de poser des poubelles, j’ai imaginé quelque chose pour expliquer pourquoi il y avait ce panneau. Comme à ce moment là je pensais aux missiles nucléaires dissimulés sous terre, je me suis dit, si ça se trouve, l’état français a caché un missile nucléaire sous ce trottoir, en ville pour garder ça discret, et pour éviter un problème lors du lancement du missile ils ont mis un panneau pour interdire qu’on pose des poubelles sur l’ouverture du toit du compartiment du missile. Idée un peu folle, mais cette idée m’a envahi l’esprit, et je n’arrêtais pas d’y penser, d’un côté ça me stimulait d’y croire, mais comme je sentais que cette idée était folle, je me disais que si je la racontais on me jugerait en pensant que je suis fou, ça me dérangeait. En même temps je continuais de penser qu’il n’y avait pas tant de raison de cacher un missile nucléaire en ville à cette endroit, mais aussi j’avais envie d’y croire m’imaginant d’autres scénarios plus fou et stimulant. Et m’imaginer qu’on me contredise, qu’on me juge idiot et ridicule de penser ça me braquait et m’obligeait à vouloir me demander si cette idée était vraie ou non, et quelque part à y croire. M’imaginer les gens me jugeant sur cette idée c’était comme si on me regardait en me faisant la moral, qu’il faille que j’arrête de penser ça, que c’est ridicule de penser ça, ça me donnait l’impression que les gens me jugeant sur cette idée aurait pris l’ascendant psychologique si j’avais avoué que c’était idiot, et c’est pour ça que je voulais croire qu’il y avait ce missile nucléaire sous ce trottoir. Quand on a tendance à s’imaginer qu’on va être remis en cause sans arrêt, on arrive pas à avoir un point de vue neutre.

Une tour ancien avec de nombreux moucharabieh vue de loin à Séville
Séville - illustration pour embellir le site.

C’était aussi une intuition, et comme parfois mon intuition m’a poussé à avoir de bonne idée, donc il fallait là aussi que je suive mon intuition, comme parfois mes intuitions sont juste, celle ci devait être juste, sinon je me tromperais comme parfois je me suis trompé quand je n’ai pas suivi mon intuition, et ça aurait été dommage.

C’est un phénomène qui arrive à d’autres personnes atteintes de schizophrénie il me semble bien. Je me souviens d’une personne sur le forum atoute (l’ancien forum avant la-roue.org) qui témoignait qu’après avoir touché un animal empaillé et qu’elle ait mis ses doigts au visage, qu’elle était persuadée qu’il y avait un risque que ça soit toxique pour elle à cause du produit utilisé pour la taxidermie. Elle est allé aux urgences pour cela, et je crois que ça l’a dérangé qu’on la prenne pour folle à cause de cette histoire, je crois que le personnel des urgences l’a vraiment jugé ridiculement (je n’en suis pas sûr non plus), je pense qu’il fallait la rassurer en lui expliquant qu’il est très rare que des substances soient toxiques à ce point, et que l’état aurait sûrement fait en sorte d’interdire un tel produit trop toxique pour la taxidermie.

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