Les questions existentielles créaient une peur chez moi, et dont je culpabilisais des les avoir, me disais les gens normaux n’ont pas ces idées inquiétantes, je ressentais que c’est de ma faute si je souffre de ces idées que je ne devrait pas avoir. Par exemple se dire que la vie n’a pas de but, de sens. Et penser que ce n’est pas normal que je n’arrive pas à ressentir que ma vie à un sens. Que c’était grave de ressentir ça comme ça.
En fait je pense que la manière dont je le décris là est mal expliquée, j’avais l’impression d’être maladivement mentalement grave d’oser penser que la vie n’avait pas de but, pas de sens, et à chaque instant alors j’essayais de trouver un but, un sens pour me rassurer. Sauf que partout autour de moi je voyais un futur rempli de souffrances psychiques et d’angoisses (tout les contacts avec les gens créaient de l’angoisse en moi, tout effort pour faire un travail créait de l’angoisse, je ne pourrais que très difficilement travailler ainsi et je risquerai de finir clochard et de mourir ainsi, j’aurais honte d’être un poids pour mes parents s’ils m’entretenaient et si jamais ils voyaient que j’étais malade à ne pas pouvoir travailler, j’aurai été gêné qu’ils sachent eux aussi que j’étais fou), donc je n’arrivais pas à comprendre comment les gens pouvaient faire pour avoir un but dans la vie, ça me faisait souffrir terriblement de voir que je n’y arrivais pas et que je devrais vivre le reste de ma vie dans l’absurdité.
J’avais des questions existentielles comme:
- “Pourquoi je vis la vie d’un humain plutôt que celle d’une fourmie, alors que les fourmies sont beaucoup beaucoup plus nombreuses sur terre? mais oui, pourquoi donc?”
- ou “pourquoi l’univers existe et pas rien à la place? en effet si je cherche une raison à tout, on ne peut trouver de raison à pourquoi l’univers existe, du coup est ce que tout ça, l’univers, le monde n’est que dans ma tête?”
- ou “Comment peut on ressentir les choses alors que le temps actuel dans lequel on vit est infini fin par rapport au temps passé ou futur?”
En fait derrière les questions existentielles intenses il y a, je pense, souvent l’impression de la personne de penser que ce n’est pas normal de les avoir, que c’est mal vu d’en avoir, et de culpabiliser de cela, que ces questions révèlent à vrai dire des inquiétudes que j’ai du mal à expliquer!