Une synthèse des tout ces symptomes

Test de Rorschache! il paraît difficile d'expliquer les idées des patients schizophrènes et pourtant.

Voici les symptômes racines des autres symptômes (symptômes qui expliquent la présence d’autres symptômes).

Comme je l’ai dit ailleurs, les gens ayant des troubles psychiatriques n’ont, je crois, qu’une exacerbation de phénomènes normaux du cerveau. Idem pour la schizophrénie en très extrême.
Je crois que une grandes parties des symptômes de la schizophrénie s’expliquent par ces 5 symptômes racines!

• 1) La peur qu’il y ait quelque chose qui me persécute

La peur d’être persécuté est un phénomène normal. En effet les gens dans une situation de danger, par exemple lorsque quelqu’un vient de se faire agresser dans la rue devant nous, ont tendance à s’inquiéter de tout sur la coup, à faire des scénarios. Le délire de persécution est je pense cette activation de cette situation de danger. Dans cette situation, le cerveau crée des scénarios inquiétants, ressentis comme presque réels. Comme par exemple que la police va nous harceler. Ceci provoquera qu’on se sent dans une situation de danger ce qui provoquera des scénario de persécutions etc. etc. .

• 2) Rester bloquer sur certaines idées en pensant qu’elles sont très importantes et avoir des pensées en taches de fond

Par exemple lors du vécu de ce symptôme que que j’ai appelé un pic sérotoninergique j’ai tendance à penser qu’une idée est très importante. C’est pareil avec les idées mégalos, où je pense qu’il faut absolument réaliser quelque chose car c’est très important. Idem avec le trouble TDAH trouble déficitaire de l’attention hyperactivité. En effet dans ce trouble, notre attention est capté par le moindre événement car on croit qu’il a vraiment de l’importance. Il y a une bonne vidéo d’un psychiatre expliquant un mécanisme supposé du TDAH sur youtube.Il y aussi le fait que mon esprit reste bloqué en tache de fond sur des choses auquels j’ai pensé la journée ou la nuit sans pouvoir les effacer et sans vraiment s’en rendre compte. Donc le fait de rester bloquer sur des idées en pensant qu’elles sont très importantes est chez moi une constante qui explique beaucoup de ce qui se passe dans mon esprit.

• 3) Le fait d’être très inquiet combiné au fait de culpabiliser et d’avoir peur de faire du mal aux autres

Je pense que c’est ces deux peurs combinées qui m’ont amené à avoir des phobies d’impulsion. Ce sont des scénarios où je m’imaginais faire du mal aux autres ou à moi-même. Comme me jeter sous un train. En vrai j’avais peur que je finisse par le faire un jour, mais je ne voulais pas le faire. Je n’aurai jamais fait ça.

• 4) La peur d’être mal vu

Ça m’a souvent amené à me dire que mes idées étaient complètement idiotes: de me faire des concepts, des idées sur des choses, puis de finir par penser que c’est vraiment idiot d’avoir penser cela. En vrai cela est aussi un symptôme: c’est dû au fait d’avoir peur du jugement des autres.

Également, durant les phobies d’impulsion, j’avais très peur d’être mal vu si les autres savaient que je m’imaginait faire du mal au autre, ou à moi même. C’est aussi cette peur que mes pensées soit mal vu, soit grave, qui me poussait à les avoir durant ces phobies d’impulsion.

Les pensées dans tous les sens, vraiment dans tous les sens. C'est mon ressenti.

• 5)Pour les symptômes autistiques, le fait de redouter se sentir mal vue couplé au manque de ressenti de complicité

Quand je ne comprenais pas les blagues c’était souvent par un manque de complicité. Je ne comprenais pas que la personne me taquinait dans bien des cas. J’avais également peur de paraître mal vu. Je redoutais passer pour le couillon comprenant mal les blagues, plutôt que de rentrer dans le jeu.

J’avais du mal aussi à comprendre l’intention des gens dans leur gestes et dans leur relations. J’avais juste peur de pas comprendre ça et de passer pour un couillon.

Certains symptômes sont bien issus de ces symptômes racines

La peur de devenir fou

Le symptômes de la peur de devenir fou est à mon avis issus aussi de ces symptômes racines. Elle est due au fait de toujours tout ressentir comme un jugement des gens, qu’il n’y ait aucune humanité dans le regard des autres. A force de ressentir cela tout le temps on a peur de devenir fou. Donc ça s’explique par le symptômes 4).

le fait d’être amoureux fou

Le fait d’être amoureux fou était chez moi du à deux idées:
• Le fait de regretter terriblement de m’enfoncer dans la souffrance, sans voir de porte de sortie, un peu comme dans la chanson de Yseult, avoir peur de devenir fou en somme.
• Et le fait de ressentir qu’il y a des choses très importantes qu’il ne faut pas rater!
En fait j’espérais intensément pouvoir récupérer de ma souffrance, de ma désolation, de ma maladie, si je sortais avec la fille dont j’étais amoureux comme par magie. J’avais intensément l’impression que je passais à coté de quelques chose si je sortais pas avec elle (Il s’agit du point numéro 2) . Et comme j’avais peur de son jugement, je ne pouvais pas m’empêcher de redouter qu’elle me juge, et je n’arrêtais pas de penser à elle et son jugement du coup (Il s’agit du point numéro 4). Tout ces symptômes s’expliquent avec les quelques symptômes racines que j’ai décrit plus haut!

La peur d’être mal vu (susceptibilité) et la peur d’être persécuté

Il peut arriver que je redoute qu’une personne me prenne pour un fou et m’ignore à cause de cela, ça me dérange. D’autant plus si je m’imagine que cette personne passera le message que je suis fou à d’autres personnes. Ce genre de scénario m’a déjà un peu trop pris l’esprit, même si c’était supportable depuis que je suis sous traitement. Mais quand on y réfléchit c’est la combinaison de la peur d’être mal vu et de la peur d’être persécuté (m’imaginer que le mot que je suis fou soit passé aux autres) qui provoque cela.

Paraître bizarre

Le fait de paraître bizarre dans les conversations est à mon avis chez moi, du à la peur intense de paraître bizarre, fou, donc au point numéro 4. Ainsi j’avais, sans traitement tellement peur à chaque instant que je parlais de dire un truc choquant ou grave sans faire exprès, que mon attitude et mes blocages me rendaient bizarre. Je pouvais rechercher dans le regard des autres l’approbation. Mais quand je les regardais, je me sentais jugé et j’avais peur, vraiment peur, d’être jugé comme quelqu’un de grave. Du coup je tournais rapidement le regard. J’étais paralysé et inquiet de partout.

L’hypothèse de Jean Bernard Fourtillan explique que la schizophrénie serait due à un excès d’hormone de l’éveil

Je suis assez d’accord, car tous les phénomènes qui sont exacerbés lors de l’éveil, sont extrêmement exacerbés lors de ma schizophrénie. Par exemple, souvent quand on dort, on est pas trop méfiant, pas inquiet, reposé, par contre dès qu’on est réveillé on est plus en alerte. La schizophrénie, on est carrément trop en alerte de fou, c’est comme si on était sur réveillé, comme si l’hormone de l’éveil était en beaucoup trop grande concentration. Pareillement on a trop peur du regard des autres, alors que dans les rêves, on s’en fout pas mal du regard des autres. On reste bloqué sur certaines idées… alors que dans les rêves même si on oublie un truc, juste après, on s’en rend même pas compte qu’on l’a oublié. Dans la schizophrénie, on a peur de faire du mal aux autres, généralement dans les rêves on oublie la culpabilité. etc etc.
Donc oui pour moi l’hypothèse de Fourtillan n’est pas bête du tout. Vous pouvez la voir dans ses vidéos youtube.

Apparemment il y aurait chez certains patients une anosognosie liée à une lésion dans le cerveau

Voici un article expliquant cela. Et voici mon article là dessus. L’anosognosie est le fait de ne pas avoir conscience de son trouble et de ne pas du tout remettre en question ses intuitions psychotiques. Par contre ce symptôme s’explique par quelque chose de différent que ces symptômes racines. Cette anosognosie serait bien réelle chez certains. Je ne le savais pas et l’ai appris récemment en me documentant. Et effectivement certains patients schizophrènes parlent de leurs idées comme si elles étaient forcément réelles. Le fait d’avoir cette idée, c’est la preuve que c’est vrai. Je me dis que c’est possible que ce soit du à un circuit qui est différemment activé en fonction de la personne concernée. En effet, certains schizophrènes ont un excès d’intérêt pour absolument tout (comme moi), d’autres manquent cruellement d’intérêt, rendant leur vie très pénible. Pareillement pour l’anosognosie, certains circuits peuvent être très désactivés. La prise de conscience que l’idée psychotique ne tient pas bien la route n’est pas là. Il ne réussissent pas à  prohiber cette idée comme on peut le faire quand on se rend compte que c’est bête.


Je trouve cet article intéressant car on voit qu’avec seulement quelques concepts, j’arrive à expliquer une bonne partie des symptômes de la schizophrénie. C’est cool!

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